Le premier télescope que j’ai utilisé est un 355 mm avec une focale de 2500 mm et une monture à berceau, de fabrication artisanale (sa structure métallique est en IPE).
Le tube optique de section carrée est en contreplaqué de 18 mm bien pratique pour fixer ce que l’on y veut.
La motorisation est faite avec un secteur lisse et un moteur synchrone.
L’utilisation de ce télescope pour l’observation visuelle nécessite des postures acrobatiques. Il n’est pratique que du Zénith vers l’Ouest avec un angle mort vers le Sud, les nuages de Magellan étant inaccessibles.
On peut construire son propre téléscope !
La monture azimutale s’est imposée, avec aucun angle mort ; les moteurs pas à pas et l’informatique facilitent l’utilisation. J’organise des soirées d’astronomie qui se déroulent toujours dans la convivialité et le partage. L’observation visuelle nous oblige à avoir un télescope avec un grand diamètre vu que l’œil n’est pas un capteur assez sensible. J’ai donc cherché à acheter un télescope tout fait mais les gros Dobson fabriqués aux U.S.A. sont assez onéreux. Les paliers en téflon c’est bien, mais cela ne me plait pas beaucoup, je préfère les roulements à billes.
J’ai fait une année de mécanique générale, des études d’électromécanicien et de frigoriste, ce qui m’a rendu service pour la construction de ce télescope. Ainsi que les professionnels de la chaudronnerie et de la mécanique générale que je rencontre pour mes besoins professionnels.
Le tube optique en contreplaqué me plait beaucoup mais bien trop lourd, c’est pourquoi le tube serrurier a eu ma préférence.
Je n’ai pas trouvé non plus à acheter un support de miroir primaire de grand diamètre en fabrication de série . Et pour avoir un prix correct, c’est introuvable. Il m’a été impossible de trouver un support de miroir primaire de grand diamètre en fabrication de série.
Un jour sur le net je suis tombé sur la page de Frédéric GEA.
Cela s’est suivi de nombreux emails, le choix de John pour l’achat du miroir, et des données techniques indispensables, deux voyages en France qui m’ont permis de le rencontrer.
Le calcul des points d’appui du miroir (je remercie la personne qui l’a fait), l’épaisseur de la tôle pour le support du miroir, l’épaisseur des nervures et celle des tés.
L’occasion d’acheter du chrysocal, des billes en laiton pour les rotules, et un taraud de 16 au pas de 100, chose introuvable sur mon île.
A vrai dire, Internet a été un outil de communication indispensable pour la réalisation de mon télescope.
Le miroir
– 26 inch (660mm) inch F/D 4 « Lightholder » Focal 2650m
– 26 inch « Diamond-bright » 97 % coating
– 5 inch Eliptical diagonal
– 5 inch « Enduro-bright » 98 % coating
Le barillet
Je me suis trouvé devant le fait de devoir fabriquer un support astatique pour le miroir de 18 points d’appuis et de 4 supports latéraux. J’ai choisi de réaliser le support du miroir en métal étant donné que j’ai à ma disposition tout l’outillage nécessaire en raison de ma profession.
De plus, le bois est un matériau avec lequel je ne suis pas très à l’aise tant à manier qu’à travailler. Mon choix de l’acier inoxydable s’est donc fait naturellement et m’a permis entre autres d’éviter la corrosion quelquefois provoquée par le climat humide des îles. Bien que 5 fois plus cher, je pouvais m’offrir ce luxe du fait que je le réalise moi-même. J’ai donc acheté une plaque en acier inoxydable de 1 mètre sur 2 et de 3 mm d’épaisseur. Le traçage sur la plaque, la découpe par un chaudronnier.
Les soudures déforment le métal donc il faut en général souder par points de deux centimètres. (Se renseigner auprès de professionnels)
La partie inférieure du tube optique est en tube carré en acier inoxydable de 35 mm (de récupération).
C’est du tube serrurier, c’est à dire un tube avec une épaisseur plus mince. On ne peut pas faire tenir de boulon avec ce genre de tube car il n’y a pas assez de matière.
Il faut donc insérer un tube à l’intérieur ou souder une douille taraudée. Pour cette raison, il faut prévoir toutes les fixations à l’avance.
Les flasques qui me servent à relier le tube optique aux axes, sont en fonte c’est là encore de la récupération de turbine de ventilation.
Je les ai modifiées pour les fixer sur le tube optique.
Le corps
Le corps du télescope est en tube d’aluminium. J’ai dû faire souder toutes les pièces en aluminium par un spécialiste car l’achat d’un poste à souder sous argon aurait été trop cher et n’est pas d’utilisation fréquente. J’ai donc fait fabriquer les embouts des tubes chez un tourneur
La tête
La tête du télescope est constituée de 2 cadres en forme de polygone, a été réalisée avec une règle de maçon en aluminium et reliée par des tubes en aluminium de Ø 40 mm. En ce qui concerne, le support du porte oculaire ce sont des tubes carrés de 40 mm, toujours en aluminium.
Les pattes de fixation du miroir secondaire sont taillées dans un bloc d’aluminium, elles sont difficiles à réaliser.
La rotule du secondaire est réalisée à partir de pièces de plomberie en laiton, elle est conçue pour permettre le réglage du miroir secondaire à la main, un ressort maintient le miroir secondaire et trois vis permettent un réglage fin et le blocage.
La motorisation
J’ai fabriqué deux roues de 800 mm de diamètre, le centre est plein pour un accouplement à friction. En effet, j’ai pris cette précaution car j’ai vu trop de personnes s’appuyer sur le tube optique en montant sur l’escabeau (surtout que ce télescope servira au sein de la S.A.T. pour le public)
L’accouplement à friction me servira de frein pour l’utilisation en manuel, il ne sera donc plus nécessaire de débrayer les moteurs pour passer en manuel.
Le système de motorisation de Tech 2000 DDR2-RIM HRG-4X avec ses molettes me plait beaucoup. Une vis sans fin pour ce diamètre doit coûter une fortune.
Les paliers Y en fonte sont oscillants et facilitent l’alignement, le diamètre de l’arbre est de 55 mm.
Ce télescope sera installé sur le site de l’observation de S.A.T. vu que je n’ai pas de place chez moi.
J’ai conçu mon télescope afin qu’une personne puisse l’installer sans problème et facilement. Des moteurs fixés sur le châssis vont permettre de le sortir de son abri (un container de 20 pieds) et lui faire parcourir la dizaine de mètres qui le sépare de sa station d’observation.
L’ensemble est alimenté par un transformateur 220 Volts~24 Volts à 20 Ampères pour ne pas avoir de problème avec des batteries.
Le Dobson 406 mm, de chez Meade, qu’utilise la S.A.T. nous oblige actuellement à être deux pour l’installer.
J’ai fait un télescope léger bien qu’il soit en métal, le bas en inox et le haut en aluminium pour abaisser le centre de gravité du tube optique.
Le fait d’avoir un télescope sur roues pour le déplacer fait que le poids n’a pas plus trop d’importance et le rend beaucoup plus stable (chose indispensable).
Caractéristiques techniques:
- Miroir primaire : 660 mm / 37 kg
- Support du miroir primaire : 18 points / 20 kg
- Miroir secondaire : 5 inch
- Tube optique 88 kg
Claude nous a fait parvenir des photos de la première mise en place et de la première lumière, vivement un voyage à Tahiti !!
La descente
Réglages d’horizontalité
Enfin à l’oculaire !